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Comment agissent le tabac, l’alcool, le sucre et le stress sur le cœur ?

Quasiment tout le monde est ou sera concerné par le risque cardiovasculaire, ne serait-ce qu’en raison du vieillissement. Alors autant ne pas en rajouter, car si certains facteurs ne sont pas modifiables, de nombreux autres le sont. Moins d’alcool, pas de tabac, moins de sucre, de stress… On en a tous déjà entendu parler. En revanche, qui se souvient du pourquoi ? C’est important, car un conseil ou un interdit bien compris est plus facile à appliquer ou à respecter.

Le tabac, mauvais choix pour le cœur 

Le tabac est n’ennemi n°1 de votre cœur et de vos artères :

  • Il accélère le rythme cardiaque. 
  • Avec ses centaines de substances toxiques, il encrasse les artères deux fois plus vite, lesquelles se rétrécissent. 
  • Il provoque une vasoconstriction des artères (elles se rétractent), ce qui élève la tension artérielle. 
  • Enfin, le tabagisme augmente la coagulation du sang, ce qui fait boule de neige chez les jeunes femmes qui prennent la pilule. En effet, pilule et tabac favorisent tous deux la formation de caillots dans les veines (thrombose veineuse) à l’origine de phlébite ou d’embolie pulmonaire, quand un caillot migre et bloque respectivement une veine des jambes ou une artère dans les poumons.

Mon cœur et l’alcool : relation trompeuse

« Boire du vin, c’est faire du bien à ses artères » dit-on, mais est-ce bien vrai ? La protection cardiovasculaire de l’alcool fait toujours débat. Retenons le pseudo consensus actuel qui dit que l’alcool est bénéfique aux conditions suivantes : 

  1. Consommation modérée (3 verres par jour maxi chez l’homme et 2 chez la femme).
  2. Au moins une journée d’abstinence par semaine.
  3. Sans jamais atteindre l’ivresse. 
  4. Du vin et de préférence du vin rouge.

En dehors de ce contexte, il fait l’unanimité que l’alcool est dangereux pour le cœur, car il exerce un puissant effet hypertenseur : la consommation d’alcool augmente la tension artérielle. L’alcool dilate aussi le cœur, lequel peine à remplir sa fonction de pompe avec un risque d’insuffisance cardiaque. La consommation excessive d’alcool augmente également le risque de troubles du rythme cardiaque (extrasystole, tachycardie, arythmie) et perturbe la coagulation du sang.

Les bénéfices cardiovasculaires du vin sont attribués en partie aux flavonoïdes, dont les tanins, qui sont de puissants composés antioxydants.

La bière : un dangereux diurétique

La bière est diurétique. Elle donne envie de pipi plus qu’une autre boisson ne le ferait, c’est bien connu. Ainsi, au lieu de vous hydrater, la bière déshydrate ! Or le cœur n’aime pas ça. La déshydratation augmente le risque de troubles du rythme cardiaque, à l’origine de palpitations, voire des malaises…

Le diabète tape sur vos nerfs et vos artères 

L’excès de sucre dans le sang agresse la paroi des artères, laquelle durcit et s’épaissit, ce qui en réduit le diamètre central et le passage du sang. C’est donc toujours le même mécanisme, sauf qu’en plus, les hyperglycémies abîment les nerfs ! À la longue, le sucre détruit la gaine de myéline qui entoure les nerfs, compromettant les messages nerveux. Il s’en suit des troubles de la sensibilité au niveau des pieds, du visage, et même du pénis. Cette perte de sensibilité peut aller jusqu’à masquer les symptômes d’un infarctus !

L’excès de sucre dans le sang agresse la paroi des artères, laquelle durcit et s’épaissit, ce qui en réduit le diamètre central et le passage du sang. C’est donc toujours le même mécanisme, sauf qu’en plus, les hyperglycémies abîment les nerfs ! À la longue, le sucre détruit la gaine de myéline qui entoure les nerfs, compromettant les messages nerveux. Il s’en suit des troubles de la sensibilité au niveau des pieds, du visage, et même du pénis. Cette perte de sensibilité peut aller jusqu’à masquer les symptômes d’un infarctus !

Un cœur stressé est en danger

Le stress déclenche la libération de catécholamines et de corticoïdes, des hormones qui vont accélérer le rythme cardiaque, rétrécir le diamètre des vaisseaux, augmenter la coagulation du sang et l’inflammation. Le stress fait monter la tension artérielle : c’est l’effet blouse blanche que l’on observe en consultation lorsque le médecin vous prend la tension. 

Toutes ces réactions provoquées par le stress sont très utiles en cas de danger ou de blessure, mais en dehors de ce contexte, elles sont néfastes pour le cœur. C’est ainsi que le stress aigu, celui auquel nous sommes soumis lors d’une agression, d’une dispute ou d’un match de foot à la télé, multiplie le risque d’infarctus par 8 à 10 dans les 2 heures qui suivent. Le stress chronique, celui qui s’installe en cas de surmenage professionnel par exemple ou inversement de perte de son travail, est quant à lui tout aussi dangereux en raison de sa durée.

Pourquoi le sport est-il bon pour mon cœur ? 

On a listé pour vous au moins 8 bonnes raisons :

  • L’activité physique augmente l’oxygénation de tous les tissus, muscles et organes. 
  • Elle accélère la respiration pour favoriser l’apport en oxygène. 
  • La fréquence cardiaque s’intensifie elle aussi pour amener plus de sang aux muscles.
  • Les artères se dilatent un peu dans le même objectif. 
  • Avec l’entrainement, le ventricule gauche du cœur devient progressivement plus volumineux pour améliorer sa force de contraction et entrainer davantage de sang oxygéné vers les muscles : de 5 litres de sang expulsés par minute au repos, on passe à 18 litres pendant l’effort et 35 chez le sportif de haut niveau. 
  • Le sang devient plus fluide.
  • Le bon cholestérol augmente.
  • L’inflammation diminue. 

On l’aura bien compris, c’est une activité physique régulière, plusieurs fois par semaine, qui sera bénéfique et non pas l’unique sortie sportive de la semaine. 

Si on a réussi à vous convaincre et qu’il s’agit d’une reprise, surtout à partir de 55 ans, passez voir votre médecin au préalable qui vous fera passer un test d’effort, histoire de vérifier le bon fonctionnement de votre cœur.

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Sources :

Fédération française de cardiologie, https://www.fedecardio.org/ Institut de recherche du bien-être, de la médecine et du sport santé (IRBMS), https://www.irbms.com/ Club des cardiologues du sport, https://www.clubcardiosport.com/

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